Je ne suis pas comme les autres... du moins pas comme les autres filles, certains femmes fassent à un homme musclé, beau, un sourire colgate, elles seraient prêtes à faire n'importe quoi, mais moi je reste souvent de marbre, je me contente juste d'être moi-même c'est à dire une être complètement asociale avec les hommes. On pourrait se poser des questions à mon sujet, ce qui est plutôt compréhensible, mais durant mon enfance rien n'avait été rose avec mon père, il était l'homme le plus égoïste, hautain, inhumain que j'avais rencontré, il n'hésitait pas à faire comprendre à ma mère quand quelque chose ne lui plaisait pas et son moyen était de la frapper, ce qui déclenchait les pleurs de ma petite soeur, bien qu'au début il m'arrivait de pleurer à cause de cela, j'avais réussi à forger mon caractère au cours des évènements, à montrer face à lui que cela ne m'affectait pas qu'il puisse tenter de me rabaisser, or je défendais ma soeur et ma mère. Mais son comportement avait engendré chez moi une certaine haine, qui me faisait détester la plupart des hommes. Je n'ai pas réellement confiance en eux, du moins pas vraiment, c'est assez confus dans ma tête. Je me dis qu'un jour ou l'autre, l'un d'eux peut changer de comportement pour la moindre raison et tenter de me montrer son désaccord, en levant tout simplement la main sur moi. Voilà pourquoi je n'ai jamais eu une longue relation ou que j'évite les hommes. Comme avec Nate par exemple, je commence à trop m'attacher à lui, bien qu'il n'a pas l'air violent ou autre, mais je le fuis comme à mon habitude et je vais certainement finir par le regretter un jour.
Alors que j'avais déposé mes dernières planches de dessin à mon patron afin d'avoir la confirmation pour continuer, je ressortais le sourire aux lèvres, car il avait adoré et son client aussi. Je marchais pour rentrer chez moi, mais je comprenais rapidement que quelque chose n'allait pas, je remarquais une jeune femme énervée foncer droit devant moi, très furieuse. Ce que j'avais fait ? J'allais le découvrir, elle commença à m'insulter, me disant clairement que je n'étais qu'une prostituée à ses yeux, ce qui était le comble quand on connaissait mon mal-être avec les hommes. Elle me donna une gifle, je l'informais que je ne comprenais pas et elle me parla d'une certaine soirée où j'aurais parlé avec son petit-ami et qu'il m'avait offert un verre, je rigolais alors, en repensant à la tête de son petit-ami, qui était le genre boutonneux, petit, des lunettes bien rondes, une chemise boutonnée entièrement. Mon absence de réponse ne lui plaisait pas, elle commença à me pousser, mais sincèrement cette fille était le genre violente, c'est un peu comme les racailles, vous savez les gens qui peuvent s'énerver pour un rien, que je trouve parfois un peu paranoïaque sur les bords. Je me devais de me défendre, je lui attrapais ses longs cheveux blonds, que je tirais, à croire que les femmes pouvaient être pire que les hommes finalement. En tout cas un homme avait pas cherché à nous séparer, il avait appeler la police, qui se chargea d'arriver très vite.
Je me retrouvais assise à faire une déposition, bien que je ne cherchais pas à porter plainte, je ressortais au bout d'un heure. Je partais en direction du centre commercial, pour aller au supermarché et tenter de me trouver un petit quelque chose à manger pour la soirée. Une fois à l'intérieur, je regardais la plupart des rayons, à la recherche d'un petit plat préparé, à vrai dire j'étais dans le rayon des gâteaux, ainsi ma soirée s'annonçait sucré, il m'arrivait souvent de me nourrir que de gâteaux en tout genre lorsque je n'ai pas l'envie de sortir une casserole et de me mettre à cuisiner.

il y a des journées où on ferait mieux de rester au lit.
Ft. Yoana and Nate

J'avais déjà pris des brownies, il me fallait autre chose, je me retrouvais alors devant des éclairs au chocolat ou alors des meringues, je me demandais si je devais prendre les deux, ou alors faire un choix crucial, j'aimais les deux, je commençais à prendre les éclairs, mais je les reposais, soupirant. Je m'éloignais vers des autres gâteaux, cela m'évitera de devoir choisir, je prenais alors des petits gâteaux à la fraise, mais c'était décidé il me fallait plus que ça, peut-être du pop-corn ? Devant un bon film, cela pourrait être pas mal ? Bien que dernièrement tout ce qui passait à la télévision était loin d'être captivant. Alors que je tournais un peu la tête sur la droite afin d'agrandir mon champ de vision, mais j'apercevais une silhouette connue, en un instant j'aurais eu envie de disparaître, de me téléporter soudainement n'importe où sur le globe terrestre, mais c'était trop tard, il m'avait lui aussi vu. « Bonsoir Yoana, tu vas bien ? » Je lui accordais un petit sourire. « J’aime avoir des nouvelles de temps en temps tu sais, les silences ce n’est pas mon fort. » Je reconnaissais tout à fait mon erreur, j'aurais pu au moins lui envoyer un simple sms pour avoir des nouvelles, sauf que je m'étais lancée dans ma quête : fuir ! Il était un homme et face aux hommes, je deviens un morceau de glace, qui tente de ne rien ressentir, sauf qu'avec ce cher Nate, j'avais commencé à trop m'habituer à lui, à l'apprécier et je lutte depuis tellement de temps afin de n'apprécier aucun homme, par peur de souffrir un jour, d'être déçu. « Ça va ! » Bien que ma journée n'avait pas été très prenante à cause du fait que j'avais du passer trop de temps à mon goût devant un policier pour faire une déposition à cause de la psychopathe qui m'avait interpellé pour me faire des reproches. « Je suis désolée... j'aurais bien voulu, mais... » Pourquoi je venais de dire ça ? Pourquoi je ne m'étais tout simplement pas contentée de dire que j'étais occupée, que j'avais eu un petit problème ces derniers temps ou quelque chose dans ce genre ? Je faisais alors une légère grimace attrapant un paquet de gâteau au hasard, devenant assez nerveuse. « Mais depuis très jeune je me suis fixée des règles et ne pas parler aux hommes en fait parti ! » Il allait me prendre pour une dingue, je baissais les yeux sur mon paquet de gâteaux remarquant : noix de coco ! Chose que je détestais, je le reposais alors. Je devenais de plus en plus nerveuse, cela se voyait dans mes gestes, je ne sais pas ce qui se passait en moi, mais j'avais le coeur qui s'emballait, j'étais prise d'une peur, je n'avais pas peur de lui, mais du fait qu'il me prenne pour une dingue, c'est vrai combien de gens sur cette Terre se fixent des règles comme ne pas parler aux hommes ? Aucune, ou juste les bonnes soeurs et moi ! « Ok, je viens sans doute de me taper la honte de ma vie en disant ça ! Je crois que... je ne vais pas t'embêter plus longtemps, car tu vas finir par penser que je suis une psychopathe en pleine nature ! » Je devrais sérieusement penser à réfléchir davantage avant de parler, qu'allait-il penser de moi sérieusement ?